Ce lundi 23 Mars, le Gouvernement a publié sa feuille de route concernant l’économie circulaire en France. 50 points sont abordés et ils s’articulent autour de 7 piliers d’actions. L’objectif ? Réduire et mieux gérer nos déchets tout en encourageant un comportement éco-responsable des consommateurs.

Obsolescences programmées, épuisement des ressources naturelles, 4 tours du monde pour que votre smartphone arrive dans votre poche… L’économie de marché « linéaire » telle qu’on la connaît aujourd’hui n’est pas des plus responsables et freine certaines initiatives d’une transition énergétique dynamique, solidaire et pertinente. C’est pourquoi le Gouvernement, sous la tutelle de Brune Poirson et d’Edouard Philippe, a présenté son plan d’action pour l’économie circulaire à l’usine Seb-Moulinex de Mayenne lundi 23 Mars dans le cadre de la loi sur la transition énergétique et la croissance verte.

Mais alors c’est quoi exactement l’économie circulaire ?

L’économie circulaire est un concept économique hérité du développement durable. De l’offre produite à la demande consommée, l’économie fonctionne en boucle afin de valoriser le recyclage et la réutilisation des ressources employées. Ce concept exclut donc de son système la notion de déchets en s’appuyant sur des procédés innovants en circuit court majoritairement.

Il s'agit d'une économie industrielle réparatrice. Les flux de matières sont distingués et traités individuellement : les nutriments biologiques réintègrent la biosphère en toute sécurité, et les entrants techniques sont élaborés pour être à terme recyclés en restant à un haut niveau de qualité, sans entrer dans la biosphère.

L’économie circulaire peut-être résumée par 3 domaines où s’appliquent 7 piliers d’actions :

  • Offre des acteurs économiques :
    • L’approvisionnement durable (extraction/exploitation et achats durables) concerne le mode d’exploitation/extraction des ressources visant une exploitation efficace des ressources en limitant les rebuts d’exploitation et l’impact sur l’environnement notamment dans l’exploitation des matières énergétiques et minérales (mines et carrières) ou dans l’exploitation agricole et forestière tant pour les matières/énergie renouvelables que non renouvelables ». Ce pilier recouvre les éléments relatifs aux achats privés et publics (des entreprises et des collectivités).
  • L’écoconception vise, dès la conception d’un procédé, d’un bien ou d’un service, à prendre en compte l’ensemble du cycle de vie en minimisant les impacts environnementaux.
  • L’écologie industrielle et territoriale, dénommée aussi symbiose industrielle, constitue un mode d’organisation interentreprises par des échanges de flux ou une mutualisation de besoins.
  • L’économie de la fonctionnalité privilégie l’usage à la possession et tend à vendre des services liés aux produits plutôt que les produits eux-mêmes.
  • Demande et comportement des consommateurs
    • La consommation responsable doit conduire l’acheteur, qu’il soit acteur économique (privé ou public) ou citoyen consommateur, à effectuer son choix en prenant en compte les impacts environnementaux à toutes les étapes du cycle de vie du produit (biens ou service).
  • L’allongement de la durée d’usage par le consommateur conduit au recours à la réparation, à la vente ou don d’occasion, ou à l’achat d’occasion dans le cadre du réemploi ou de la réutilisation.
  • Gestion des Déchets
    • Le recyclage vise à utiliser les matières premières issues de déchets.

Elle permet donc un rassemblement des acteurs de la production à la consommation, du recyclage à la réutilisation ou la réinsertion. Ainsi chacun est valorisé et convié à poursuivre ce cercle vertueux.

Pour le Gouvernement, c’est un véritable plan de bataille anti-déchets, anti-gaspillages qui est énoncé. Les objectifs de cette feuille de route sont les suivants :

  • Réduire la consommation de ressources liée à la consommation française : réduire de 30% la consommation de ressources par rapport au PIB d’ici à 2030 par rapport à 2010
  • Réduire de 50% les quantités de déchets non dangereux mis en décharge en 2025 par rapport à 2010
  • Tendre vers 100% de plastiques recyclés en 2025
  • Réduire les émissions de gaz à effet de serre : économiser l’émission de 8 millions de tonnes de CO2 supplémentaires chaque année grâce au recyclage du plastique
  • Créer 500 000 emplois supplémentaires, y compris dans des métiers nouveaux

Sous forme d’atelier, de plateformes en ligne recueillant les contributions citoyennes. Tout est mis en place pour que la France dans le sillage de #MakeOurPlanetGreatAgain devienne le fer de lance de l’économie circulaire à l’international. Encourageant donc ! Pour avoir une idée des mesures proposées, en voici quelques exemples :

  • La mise en place d’un indice de réparabilité des produits pour mettre un terme à l’achat de produits peu robustes et non réparables, dont l’affichage sera rendu obligatoire à partir du 1er janvier 2020.
  • L’harmonisation des couleurs des poubelles d’ici 2022 sur l’ensemble du territoire pour rendre plus lisible le geste de tri ; ces règles seront les mêmes dans les foyers, les entreprises et dans l’espace public.
  • L’expérimentation massive d’un système de consigne solidaire dans les collectivités locales engagées : cette consigne « nouvelle génération » permettra de collecter les bouteilles plastiques et les canettes en métal tout en soutenant une grande cause nationale.
  • La simplification et le déploiement du pictogramme Triman dont l’affichage sur les emballages sera rendu obligatoire à compter de 2021.

Sachant tout cela, il ne vous reste plus qu’à vous renseigner intégralement sur les 50 mesures du Gouvernement avec son programme #Entronsdanslaboucle si vous souhaitez faire cercle avec l’économie circulaire et la transition énergétique !

https://www.ecologique-solidaire.gouv.fr/sites/default/files/2018.04.23_frec-vf.pdf

sources : ADEME ; Ministère de la Transition Ecologique et Solidaire

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